News marché – Mars 2018

Trends News suite 1 - News marché - Mars 2018

News marché – Mars 2018

Amazon rachète la start-up Ring pour 1,1 milliard de dollars

Si le montant de l’opération n’a pas été dévoilé, le New York Times estime à 1,1 milliard de dollars (901 millions d’euro) le rachat de Ring, spécialisée dans les sonnettes connectées, par Amazon. Il s’agirait ainsi de la troisième plus grosse opération de l’histoire du géant du e-commerce, derrière le rachat de Whole Foods Market en juin dernier (13,7 milliards de dollars) et du site Zappos en 2009 (1,2 milliard de dollars).

La start-up, créée en 2012 sous le nom de Doorbot, commercialise une gamme de sonnettes connectées, d’alarmes et de caméras de surveillance. Son bestseller reste néanmoins Doorbell, une sonnette connectée qui permet au propriétaire d’être notifié sur son smartphone d’une arrivée sur le pas de porte de son domicile. Une fois l’application ouverte, l’utilisateur peut accéder au flux vidéo de la caméra et discuter avec la personne.

Le cabinet Research and Markets estime que la croissance annuelle du marché mondial de la sécurité domestique à 9 % en moyenne d’ici à 2020, pour atteindre 51,5 milliards de dollars (42,2 milliards d’euros).

Que se cache derrière cette acquisition ?

Ce n’est pas la première fois qu’Amazon s’intéresse à la question de la sécurité au domicile. L’acquisition intervient peu après le lancement, en octobre dernier, d’Amazon Key, qui permet à son utilisateur de déverrouiller la serrure de sa porte d’entrée à distance, depuis son smartphone. L’intérêt est immense pour Amazon, à l’heure où, selon une étude de Comcast, un tiers des américains ont déjà été victimes de vol de colis. Déployé à grande échelle, les deux systèmes permettraient aux livreurs de déposer les colis en l’absence de leurs destinataires, directement dans leur salon.

Enfin, ce rachat s’inscrit dans la stratégie d’Amazon de faire entrer le maximum d’appareils dans le foyer. Dans ce cadre, les sonnettes connectées rejoindront la gamme Amazon Echo, que le géant ne cesse de développer (Echo Show, Echo Look, etc.), mais aussi la gamme d’appareils domotiques de Blink, racheté en février dernier pour 90 millions de dollars.

E.Leclerc lance la livraison à domicile à Paris

Avec sa nouvelle enseigne Leclerc chez moi, Leclerc fait d’une pierre deux coups : s’implanter solidement dans Paris intramuros, dont elle est quasiment absente, et contre-attaquer Amazon, qui affiche de fortes ambitions sur l’alimentaire. Le projet, dont le lancement effectif est prévu le 26 mars, s’articule autour de deux axes :

  • Un service de livraison à domicile pour les parisiens : à défaut d’un réseau de magasins dans la capitale, les produits seront stockés dans des entrepôts de la banlieue parisienne et livrés aux clients par camionnette électrique.
  • La création de drive piétons et de points relais, pour les clients qui souhaitent récupérer eux-même leurs courses. Les drive piétons seront inspirés de l’expérimentation lilloise, lancée le 1er avril 2017. Un grand succès pour l’enseigne et son adhérent : avec un surface de seulement 50 m², le point de vente générerait à lui seul un chiffre d’affaires de 1,5 million d’euro.

Quels tarifs ? Ce sont les gros paniers qui seront nettement favorisés. En effet, les clients parisiens devront commander pour un minimum de 50 euros. Ensuite, le prix de la livraison est fixé sur trois paliers. De 50 à 99 euros, le service sera facturé 12,90 euros, puis 9,90 euros pour les paniers de 100 à 179 euro. Au delà, la livraison serait gratuite. Idem pour la livraison en drive piéton.

Quelles ambitions pour Leclerc ? Michel-Edouard Leclerc espère atteindre, en trois ans, entre 4 000 et 6 000 livraisons par jour, soit l’équivalent d’un gros hypermarché, avec un chiffre d’affaires allant de 125 à 190 millions d’euro. D’autre part, le projet permettrait à l’enseigne d’accélérer sur le digital et de passer la part du e-commerce dans son chiffre d’affaires de 12% aujourd’hui à 25% d’ici 2021.

Monoprix s’allie à Sarenza, le pure-player spécialiste de la vente de chaussures

C’est un nouvel épisode dans le feuilleton des alliances entre pure-players et retailers brick & mortar. Monoprix (Groupe Casino) serait entré en négociations exclusives avec Sarenza en vue de son rachat total. Le spécialiste des chaussures en ligne, qui appartient pour 51% à Stéphane Treppoz et Hélène Boulet-Supau, a du mal à composer avec la concurrence de Spartoo, Asos, La Redoute, et surtout de l’allemand Zalando. Ce dernier afficherait en effet un chiffre d’affaires de 4,5 milliards d’euro en 2017, contre 250 millions d’euro pour Sarenza sur le même exercice (avant retours). Une concurrence accrue par l’arrivée d’Amazon sur le marché du fashion (lire notre analyse ici ) et qui se montre très agressif sur le marché de la chaussure.

Côté Monoprix, cette acquisition représente une étape de plus dans son accélération digitale, un créneau sur lequel la filiale de Casino est très en retard. L’enseigne a annoncé dernièrement une alliance avec Ocado pour la gestion de sa logistique et de son e-commerce, le lancement d’une application sur Google Home et un investissement dans la start-up Epicery en vue de la racheter. Monoprix serait même en passe de rejoindre le programme de livraison Amazon Prime Now.

Enfin, le rachat de Sarenza permettrait à Monoprix d’accroître sa visibilité sur internet et notamment sur le segment fashion. Le site, qui revendique 7 millions de clients annuels en Europe, 250 marques et 40 000 références, viendrait compléter l’offre de la plateforme multi-marques Msr (anciennement Monshowroom.com), rachetée par Monoprix en 2015.

Les dernières alliances pure-player-retailer à ne pas oublier :