NEWS MARCHÉ – DÉCEMBRE 2017

News Marché décembre 2017 - NEWS MARCHÉ - DÉCEMBRE 2017

NEWS MARCHÉ – DÉCEMBRE 2017

Ocado & Casino unissent leurs forces

 

Et une de plus ! Après Amazon et Wholefoods, La Redoute et Galeries Lafayette, Showroomprivé et Conforama ou encore Auchan et Alibaba, une nouvelle alliance retailer/pure-player est née avec le rapprochement entre Ocado (UK) et le Groupe Casino (revoir notre article « Alliance pure-players et retailers : bilan et perspectives« ). Dans un premier temps, Ocado accompagnera Monoprix, filiale de Casino, dans le développement de son activité d’e-commerce alimentaire ; retour sur les autres enjeux de ce rapprochement stratégique :

1. La construction d’un entrepôt dans le nord de Paris, avec pour objectif : livrer ses clients à domicile d’ici 18 à 24 mois. Grace a cette proximité, Monoprix proposera plus de 3 fois plus de produits à ses clients (50 000 références contre 15 000 actuellement), ce qui est supérieur à un drive de périphérie. Dans la course à la livraison à domicile de produits frais (initiée par Amazon Fresh), Monoprix équipera ses entrepôts de boucheries et de poissonneries.

2. Un accès à la technologie (très) avancée d’Ocado pour l’ensemble du Groupe Casino. En effet, le géant britannique du e-commerce est un pionnier dans l’innovation et a développé une technologie basée sur l’intelligence artificielle pour automatiser ses entrepôts : Ocado a divisé le temps de préparation d’une commande par 20 (!!!) (6min aujourd’hui contre près de 2h auparavant). A noter qu’ Ocado travaille actuellement sur un robot capable d’identifier la maturité des fruits et des légumes.

Casino pourra également bénéficier du logiciel de gestion de la livraison du dernier kilomètre, qui gère également les données clients en temps réel.

Ce rapprochement soulève néanmoins quelques interrogations :
1. Ce partenariat sera-t-il exclusif ?
2. Comment Amazon va réagir ?
3. Le géant Ocado a-t-il en tête d’attaquer le marché Français ? Monoprix de s’exporter en Europe ?

On vous tient au courant…

 

Amazon fait de l’ombre aux acteurs du jouet

 

Les spécialistes du jouet traversent une période délicate. Après l’implosion de Toys »R »US aux États-Unis, au bord de la faillite depuis septembre dernier, d’autres distributeurs Français souffrent du poids des pure-players, en partie d’Amazon, qui grignote des parts de marché sur le secteur.

En 2014, les spécialistes pesaient plus de la moitié des ventes, aujourd’hui la part a chuté à 41% selon une étude menée par NPD. A noter que sur cette période, les hypers sont passés de 33,7% à 32% de PdM, pendant que les pure-players gagnent du terrain, avec 18% de PdM (contre 14% en 2014).

Le chiffre d’affaires réalisé en ligne dans le secteur du jouet atteint aujourd’hui 26% des ventes, soit plus du double par rapport à 2012 : une accélération que beaucoup de spécialistes n’ont pas vu venir. Dans un monde où la proximité, l’instantanéité et la personnalisation règnent, les spécialistes (comme certains généralistes sur d’autres marchés) doivent se réinventer pour ne pas laisser (entre autres) Amazon prendre le lead sur ce marché.

Pour cela, des acteurs comme La Grande Récré ont déjà commencé leur transformation : « Nous avons signé cette année un partenariat avec le Club Med pour y vendre nos jouets dans des corners aménagés  » déclare Jean-Michel Grunberg, PDG du groupe Ludendo, propriétaire de La Grande Récré.

Il n’y a pas de stratégie miracle : certains réduisent la taille des points de vente, d’autres proposent une carte de fidélité, des corners éphémères ou encore de nouvelles animations. Après tout, ceux qui ne font rien seront tôt ou tard dépassés par Amazon, alors est-ce vraiment sans risques de réinventer un modèle en perte de vitesse ? Probablement pas mais les spécialistes n’ont pas vraiment le choix.

 

Black Friday 2017 : le bilan

 

Le Black Friday, évènement très populaire outre manche, prend une place de plus en plus importante sur le marché français et l’édition 2017 le confirme.

Retour sur les éléments marquants de cette journée exceptionnelle :

Le profil des acheteurs : une étude menée par Sprinklr démontre que les hommes ont été les plus actifs sur le hashtag #BlackFriday (54% vs. 46% de femmes) MAIS… ce sont les femmes qui ont acheté le plus (68% des achats contre 32% pour les hommes). A noter que ce sont les 25-34 ans qui ont été les plus dépensiers (29% des achats).

Les montants dépensés : cette année, le budget moyen a augmenté de 6% pour atteindre 118€ par personne. Le chiffre d’affaires global de cette journée a lui augmenté de 33%, surpassant les prévisions de +14%.

Les catégories plébiscitées : la mode a détrôné l’électronique, en tête des ventes en 2016 (37% contre 19%), suivent la catégorie Maison & Jardin et Beauté, Santé & Bien-Être (respectivement 11% et 10% des ventes). A noter que le panier moyen le plus élevé est celui de la catégorie « Voyages » avec 520€, contre 180€ pour les produits high-tech et 85€ pour la mode.

Les comportements d’achat : A l’image des acheteurs Américains, les Français se sont couchés tard pour profiter des premières offres (16% des ventes effectuées entre 00h00 et 00h30). Les autres pics ? 10h, 14h et 18h.

Une édition 2017 qui a dépassé les attentes avec des grands gagnants (Amazon et Cdiscount notamment) et des perdants (comme Showroomprivé, qui traverse une période difficile).