News marché – Février 2018

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News marché – Février 2018

Le e-commerce français en croissance de 14,7% en 2017

Les internautes français ont dépensé 81,7 milliards d’euros sur internet en 2017 selon la Fevad, soit près de 15% de plus qu’en 2016 (72 milliards). Comment interpréter cette croissance du e-commerce ?

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  • Chaque consommateur a en moyenne dépensé 2 184€ sur l’année.
  • Le nombre total de transactions est en hausse de 20,5%, pour atteindre 1,2 milliards.
  • Le panier moyen est en baisse à 65,5€, contre 70€ en 2016. Néanmoins, cette baisse est compensée par une hausse de la fréquence d’achat, de 28 à 33 transactions par an.

Les Français achètent donc plus souvent, mais pour des sommes plus petites.

A l’origine de cette croissance, l’augmentation du trafic sur mobile (+38%) et du nombre de sites marchands (+10%). Le mobile est un véritable enjeu et les retailers l’ont compris, à l’image de Marionnaud qui a conçu une version mobile de son nouveau site e-commerce avant de l’adapter pour desktop. L’une des difficultés majeures est de réduire le temps de chargement sur mobile, véritable repoussoir pour les mobinautes. C’est à ce titre que Google a récemment annoncé une mise à jour de son algorithme, qui pénalisera les pages les plus lentes dans le classement des résultats de recherche.

Enfin, les ventes en ligne sont portées par Noël et le Black Friday, qui ont permis au e-commerce d’enregistrer une hausse de 17,5% des ventes sur le T4 2017. Retrouvez notre analyse des grands événements du e-commerce 2017 dans cet article.

Carrefour Pay, Casino Max, Auchan Pay… : les retailers se lancent dans le paiement mobile

téléchargement - News marché - Février 2018A mi-chemin entre le paiement sans contact et l’absence totale de passage en caisse, certains retailers français ont récemment annoncé la généralisation du paiement mobile dans leurs magasins. Si l’objectif reste le même (simplifier le passage en caisse), les méthodes sont différentes. Panorama.

Carrefour, qui vient d’annoncer un plan d’envergure pour accélérer (enfin) sur le digital, a développé Carrefour Pay un système similaire à Apple Pay et Paylib, en utilisant la technologie NFC. Carrefour Pay s’adresse aux détenteurs de smartphones Android (80% des mobinautes français), puisque l’enseigne avait déjà lancé Apple Pay pour les utilisateurs d’iPhone il y a deux ans. Au moment du paiement, le client positionne son téléphone sur la partie supérieure du terminal de paiement, autorise l’opération par un code ou une empreinte digitale et le paiement est validé. La fonctionnalité, hébergée dans l’app Carrefour & Moi, permet de cumuler les avantages fidélité.

Côté Auchan et Casino, la stratégie est différente. Les deux retailers ont choisi Lyf Pay, issue d’un consortium de banques (BNP Paribas, Crédit Mutuel, Oney, Mastercard) et de retailers (Carrefour, Auchan, Total) pour accélérer sur le paiement mobile. A la manière de Pumpkin et Lydia, le paiement se fait en scannant un code QR. La fonctionnalité est dans les deux cas reliée à l’application du retailer, (ici MyAuchan et Casino Max). Le service est en cours de déploiement sur l’ensemble du territoire.

Côté Apple Pay, les banques sont toujours plus nombreuses à s’allier à la marque à la pomme, à l’image de la Société Générale qui en a fait l’annonce la semaine dernière. Pour BNP, le déploiement est prévu pour la fin de l’année. En revanche, l’obstacle majeur réside dans le faible nombre de retailers de l’hexagone à proposer le paiement via Apple Pay.

Enfin, Lydia n’est pas en reste : la start-up vient d’annoncer une levée de fonds de 13 millions d’euros, quelques mois après le rachat de son concurrent Pumpkin par le Crédit Mutuel ARKEA. Objectif : conquérir l’Europe et doubler son nombre d’utilisateurs.

Instacart lève 200 millions de dollars pour contrer Amazon

Instacart Share Banner 3 776922d79b3c9eb0aeda0b1d6f31745ed6c1a3808c22409c49adfb162e84a5c8 300x158 - News marché - Février 2018Instacart a annoncé début février une levée de fonds spectaculaire de 200 millions de dollars, portant à 900 millions le total des levées de fonds réalisées par la start-up. Crée en 2012 à San Francisco et incubée au sein du prestigieux Y Combinator, Instacart permet de commander ses courses alimentaires auprès d’enseignes partenaires, comme Albertsons, Costco ou encore Whole Foods Market. Le picking en magasin et la livraison au domicile est effectuée le jour-même par des particuliers affiliés au service et habillés de vert.

La solution, dépourvue d’entrepôt et de livreurs salariés (même si l’entreprise commence à faire marche-arrière sur ce second point), permet de résoudre le complexe problème de la livraison du dernier kilomètre. La start-up opère dans 190 villes américaines et canadiennes et compte bien contrer la croissance insolente d’Amazon sur l’alimentaire. Le chiffre d’affaires alimentaire de l’e-commerçant a en effet progressé de 59% en 2017 aux États-Unis, et presque d’autant en Allemagne (54%) et au Royaume-Uni (56%).

La menace Amazon est d’autant plus grande depuis que l’entreprise a racheté l’un des principaux actionnaires et partenaires de la start-up, Whole Foods Market. Le leader de la distribution bio aux Etats-Unis, avec qui Amazon accélère les synergies (Prime Now & Amazon Fresh), n’a évidemment pas pris part à cette dernière levée de fonds.