19 Juin Retour sur les faits marquants dans le monde du retail – Juin 2018
Carrefour s’associe à Google pour accélérer sur le digital
Après un premier trimestre plombé par les résultats très décevants de ses hypermarchés (et par la déflation au Brésil), le groupe Carrefour est en phase de reconquête. Le retailer Français continue de se réinventer et vient de miser sur Google pour l’accompagner dans ses (lourds) travaux digitaux.
Après une année 2017 marquée par les rapprochements entre retailers et pure-players (Alibaba et Auchan, Galeries Lafayette et La Redoute etc. – relire notre article « Alliance pure-players et retailers : bilan et perspectives« ), l’heure est aux alliances entre retailers et géants du digital.
Monoprix a dégainé le premier en signant un partenariat historique avec Amazon en mars dernier qui verra l’enseigne premium du groupe Casino vendre ses produits alimentaires sur Amazon Prime courant 2018. C’est désormais au tour de Carrefour de se lancer dans la course effrénée de la vente de produits alimentaires en ligne ; zoom sur les 3 projets majeurs de ce partenariat avec Google :
- Le Voice Commerce : en pleine explosion (notamment aux US), le marché des enceintes connectés est une belle opportunité pour les retailers de miser sur l’avenir. Carrefour vendra dés 2019 ses produits alimentaires et non-alimentaires via l’enceinte Google Home.
- L’innovation : avec beaucoup de retard pris ces dernières années, Carrefour souhaite rebondir et ouvrira cet été un Innovation Lab en partenariat avec Google Cloud. Les ingénieurs de Carrefour travailleront notamment sur l’intelligence artificielle afin d’imaginer l’expérience client du futur.
- La transformation digitale : Google accompagnera également Carrefour sur la montée en compétences de ses collaborateurs sur le digital via des formations axées sur la data, l’intelligence artificielle et le phygital. Le géant Américain fournira également sa solution de bureautique G-Suite pour permettre aux équipes de travailler plus efficacement.
Le choix de Google est tout sauf surprenant pour Carrefour quand on connaît la proximité qu’Alexandre Bompard noue avec Fnac-Darty, qui a annoncé en avril dernier un partenariat stratégique avec…Google, pour accélérer sa transformation digitale.
Amazon arrive (enfin) dans l’hexagone
La fin d’une longue attente ! Après plus de 2 ans de commercialisation outre-manche et une annonce de lancement en France retardée, Amazon propose enfin ses enceintes connectés sur le marché Français. Les pré-commandes ont débuté le 13 juin dernier et les premiers modèles seront livrés à partir du 23 juillet prochain. A noter que sur les 6 produits de la gamme Echo (Echo, Echo Dot, Echo Spot, Echo Plus, Echo Show et Echo Look), seuls les 2 premiers sont pour le moment disponibles en France.
Amazon arrive sur le marché français près d’1 an après son principal concurrent, Google. Malgré une PdM plus importante que le géant de la tech, Amazon perd du terrain sur la quantité d’enceintes vendues depuis 2018 et sur la performance de son assistant Alexa, bien moins efficace que Google Home.
En effet, selon plusieurs études, Google Home est le meilleur assistant du marché : c’est celui qui réussit le mieux les « tests de QI ».
Près de 200 « skills » (les fonctionnalités/services disponibles) ont déjà été lancées en France par Amazon, dont certaines développées par Air France (suivi vol en direct), Marmiton (idée de recette), Pages Jaunes (annuaire) ou encore Domino’s (commande de pizza). Certains retailers mettent déjà le voice commerce dans leur top priorité pour 2018.
A noter que les enceintes sont pour le moment disponibles sur Amazon et dans les magasins Boulanger, qui s’était fait devancer par Fnac-Darty pour le partenariat avec Google.
Prix : 99,99€ pour Echo – 59,99€ pour Echo Dot
Back Market lève 41 millions d’euros et rêve d’international
La marketplace spécialisée dans la vente de produits électroniques reconditionnés vient de réaliser une nouvelle levée de fonds de 41 millions d’euros. Le marché de l’électronique « second-life », en pleine explosion depuis deux ans, est estimé à 20 milliards d’euros en 2017, uniquement sur le smartphone, en croissance de 13 %. Il croît déjà plus vite que le marché du neuf (+3% en 2017).
« Nous voulons devenir le Amazon du secteur » lance le très ambitieux Thibaud Hug de Larauze, CEO et cofondateur de Back Market. Cette levée de fonds permettra notamment à Back Market d’investir massivement sur la data et dans l’amélioration de la relation avec les vendeurs pour proposer des services de meilleures qualités (leur problème aujourd’hui).
Pour les accompagner dans cette croissance, cette jeune startup s’est dotée d’anciennes pépites de Fnac-Darty et de Cdiscount. A noter que les USA sont l’objectif numéro 1 à l’international pour Back Market, qui y a ouvert un bureau en début d’année 2018.